L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
MAISON N° 20
Le spacieux bâtiment qui porte le n° 20 était occupé, avant la Révolution, par les Frères-Prêcheurs. Ils y étaient entrés après quils avaient dû céder, en 1552, leur couvent aux Bénédictins de Saint-Arnould. Lan 1712, leur nouvelle église avait été construite, grâce aux libéralités de Mgr de Coislin, évêque de Metz. Ce bâtiment et ses dépendances furent aliénés, le 24 janvier 1793, par le Domaine. Voici la désignation donnée par laffiche annonçant ladjudication définitive :
« Maison conventuelle des ci-devant Jacobins de Metz, avec le jardin y attenant, léglise et la maison à langle des rues du
Heaume et aux Ours. »
Lun de nos peintres les plus distingués, M. Auguste Hussenot, devint plus tard propriétaire de cette maison. En 1834, il sassocia avec M. Migette pour diriger un cours de dessin et de peinture qui fut bientôt suivi par de nombreux élèves ; cest de cette école que sont sortis un grand nombre dartistes. Les deux associés transformèrent léglise des Jacobins en atelier de peinture et décoration et salle de dessin. Cette association dura environ dix ans, ensuite Hussenot dirigea seul les cours de dessin. Cet artiste, né à Courcelles-sur-Blaise (Haute-Marne) en 1799, avait à peine onze ans lorsque son père vint se fixer à Metz. A la suite dun concours, il fut envoyé par la ville
de Metz à Paris, afin dy étudier la peinture.
Il entra dans latelier du baron Gros et fut admis à lEcole des Beaux-Arts en 1823 ; trois années après il était de retour à Metz. En 1832, il fonda le Musée de peinture de la ville de Metz, dont il fut le conservateur à titre gratuit jusquà sa mort, survenue le 8 décembre 1885. Doux, bon et spirituel, on a dit de lui : M. Hussenot était un charmant vieillard.
Madame Drédemy-Miller, son élève, a continué dans le même atelier les belles traditions de son maître distingué; elle y a enseigné la peinture et le dessin jusquà sa mort, survenue le 12 août 1896.
Ensuite ce véritable sanctuaire des Arts a été occupé par M. Rinckenbach.