L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
Les maisons
Rue du Faisan
N°2 | N°4 | N°8 |
N°9 |
MAISON N° 8
Le no 8 était, en 1775, un établissement de bains tenu par le sieur Durand qui introduisit à Metz l’usage des baignoires en cuivre dit rosette, ainsi que l’indique un avis qu’il fit publier ladite année 1775, et dont voici quelques passages :
"DÂ’après le rapport des médecins les plus expérimentés, il a été décidé que, dans certains cas, les baignoires en bois peuvent devenir nuisibles. Le bois est criblé de pores ; et quelque attention quÂ’on puisse apporter à netÂtoyer les cuves ou baignoires de cette espèce, on ne peut jamais se promettre dÂ’en avoir enlevé tous les miasmes, que lÂ’action du bain et l’évaporation de lÂ’eau froide ou tiède ont insinués dans le bois. Pour parer à cet inconÂvénient, le sieur
Durand a fait fabriquer des baignoires en cuivre dit rosette, bien étamées, et pareilles à celles qui sont en usage à Paris, et même plus commodes. Il y a fait ajuster des robinets, tuyaux et canaux. Les cuÂrieux sont invités à venir les voir, ne fût-ce que pour le coup dÂ’oeil; le sieur Durand sera flatté de leur empresÂsement et il espère quÂ’ils seront satisfaits. Toutes ces baignoires seront chacune dans des chambres séparées et bien fermées, sans communication entre elles. Malgré lÂ’excessive dépense quÂ’il vient de faire, le prix des bains sera toujours le même, trente sols pour le bain simple et quarante-cinq sols avec lÂ’usage du lit. Le prix des bains composés sera proportionné à celui des herbes et aromates qui auront été indiqués et commandés".
Cet avis nous fait voir que le prix
des bains, loin dÂ’avoir augmenté, comme tous les autres objets de néÂcessité, a baissé considérablement, et que lÂ’usage du lit recherché par nos aïeux, dans les établissements de bains, a complètement disparu de nos usages, ainsi que les bains aromatisés. Une délibération du Conseil de la cité, en date du 29 décembre 1715, nous indique que lÂ’eau néÂcessaire à lÂ’alimentation des bains du sieur Durand était prise, dans un but de propreté et de salubrité. « dans le terrain appelé vulgairement Jardin dÂ’Amour sur et au bout du mur qui règne au long de la terrasse, du côté du pont qui conduit à la place de Chambre, à lÂ’aide dÂ’un bras de fer, portant à son extrémité une poulie pour faciliter le tirage de lÂ’eau ».